La reconstruction par prothèse constitue la méthode la plus facile pour reconstruire le volume. Cette technique, bien que simple et rapide, nécessite le respect de certains impératifs. Le chirurgien reprend la cicatrice de mastectomie afin de poser une prothèse derrière le muscle grand pectoral. Un drain permet d’évacuer les sérosités sécrétées autour de la prothèse et favorise la cicatrisation.
Avantages et inconvénients de cette technique
C’est la technique de reconstruction techniquement la plus simple et la plus économe en cicatrice. Elle évite la cicatrice de prélèvement du lambeau.
L’intervention est assez rapide mais il existe une instabilité dans le temps qui fait que, dans les années suivant cette chirurgie, on peut y revenir pour changer l’implant qui devient trop petit si on prend du poids et inversement. Il peut aussi se développer une coque qui est une réaction à corps étranger rendant le sein dur et douloureux ; il faut alors changer la prothèse. Cette coque est très fréquente quand la paroi thoracique a reçu de la radiothérapie.
Complications, intolérance, mauvais résultats
L’introduction d’un corps étranger comporte un risque infectieux, celui-ci est majoré par la radiothérapie.
La prothèse est seulement protégée par la peau et le muscle pectoral. Si la suture n’est pas étanche la prothèse peut s’exposer et s’infecter. Le risque de rupture des sutures est majoré par la radiothérapie.
Les « mauvais résultats » sont appréciés très différemment selon les femmes. Certaines se déclarent satisfaites de résultats peu symétriques quand d’autres, refusent un résultat considéré comme « bon » par les chirurgiens.
Les principales causes des mauvais résultats
- l’asymétrie : le sein reconstruit est plus ferme, plus rond et/ou plus haut que l’autre sein. Il est parfois possible d’améliorer le résultat en modifiant la loge de la prothèse, en changeant de forme d’implant ou en retouchant chirurgicalement le sein controlatéral. Parfois, il peut être nécessaire de faire un lambeau.
- la sensation de corps étranger peut gêner au début, mais cette impression tend à disparaître au fil des mois. avant mastectomie après mastectomie, reconstruction immédiate par prothèse et reconstruction plus tard de l’aréole et du mamelon.
Surveillance
Il faut surveiller un sein reconstruit par une prothèse en silicone par au moins un examen clinique annuel et une mammographie particulière que l’on appelle « numérisée » tous les 2 ans.