La reconstruction par lambeau de grand dorsal

La reconstruction du sein par lambeau de grand dorsal utilise de la peau et un muscle prélevés au niveau du dos pour recréer le volume et la projection mammaire.

Cette technique à d’abord été développée aux cas où la peau résiduelle du thorax est faible ou fragilisée par la radiothérapie. Elle peut aussi être proposée aux patientes bénéficiant d’un traitement selon une Séquence Inversée

Un fuseau cutané de peau saine, plus ou moins large, est prélevé dans le dos.  Ce tissu dermique survit grâce au muscle Grand Dorsal qui est transféré vers le sein.

Le muscle grand dorsal appartient à un groupe musculaire. Plusieurs muscles assurant la même fonction on parle de muscle « accessoire ». Le transfert du muscle grand dorsal permet de maintenir la fonction du bras intacte. Tous les mouvements du bras seront réalisés de façon identique et le sport sera possible.

La cicatrice de prélèvement dans le dos est discrète horizontale, cachée dans le soutien gorge. La peau dorsale peut être extériorisée si nécessaire ( quand la paroi thoracique est très altérée par la radiothérapie) soit totalement masquée sous la peau du sein .

Il est possible de compléter le volume du lambeau de grand dorsal par une prothèse qui permet d’apporter du volume et de la projection au sein reconstruit.

La plaque aréolo-mammelonaire sera reconstruite ultérieurement ainsi que la symétrisation du sein opposé.

Le lambeau de grand dorsal à la réputation de générer des douleurs post-opératoires importantes. Celles-ci sont bien prises en charge par une approche multimodale. Hypnose préopératoire, bloc paravertébral préopératoire, injections d’analgésiques locaux per-opératoires, utilisation d’antalgiques puissants en post-opératoire.

Un arrêt de travail de 4 à 6 semaines sera nécessaire.

L’avantage de cette technique est de recréer immédiatement en un seul temps opératoire un volume et une forme permettant de s’habiller normalement.

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La reconstruction sein par lambeau de grand Dorsal autologue avec lipofilling, sans prothèse.

L’intervention de prélèvement cutanéo-musculaire au niveau du dos est la même, mais la projection et le volume seront réalisés grâce à une ou plusieurs séances de lipofilling.

Cette technique s’adresse aux femmes ne souhaitant pas de prothèse, mais ne pouvant pas bénéficier d’un lipofilling exclusif ,car la peau est trop rétractée par les phénomènes cicatriciels dus à la mastectomie et à l’irradiation.

Le lambeau de grand dorsal apportera la peau saine et la « matrice «  qui permettra de recevoir des autogreffes de graisse pour la création du volume du sein reconstruit.

Il s’agit du prélèvement de peau et de muscle dans le dos (muscle grand dorsal), utilisé pour reconstruire le sein. La palette de peau recouvrant le muscle et la graisse est transférée sur le thorax, du côté du sein à reconstruire.

En fonction de la taille de l’autre sein, on peut envisager la mise en place d’une prothèse derrière ce muscle.

Le prélèvement de ce lambeau ne génère pas de séquelles fonctionnelles (il n’y aura pas de limitation des mouvements du bras après l’intervention), mais il induit une cicatrice d’une quinzaine de centimètres dans le dos et une sensation de « corset » qui peut durer quelques mois. Il est rare qu’il persiste des séquelles douloureuses dans le dos, sauf chez les femmes ayant des antécédents de douleurs dorsales. Les séquelles sur la mobilité de l’épaule sont très rares.

La technique utilisant le muscle grand dorsal est à discuter en cas de tabagisme actif ou de diabète mal équilibré.

    Avantages et inconvénients de la technique du lambeau

    Cette technique de reconstruction est fiable, avec peu de risques de complications graves.

    Les résultats obtenus sont le plus souvent d’excellente qualité. Le sein paraît plus naturel qu’en cas de reconstruction par prothèse. Le sein est plus souple, on peut éventuellement se passer de prothèse quand le sein à remodeler n’est pas trop volumineux.

    Avec le temps, le sein reconstruit évolue de manière plus symétrique que le sein controlatéral.

    Cette technique chirurgicale impose une rançon cicatricielle parfois mal acceptée. La cicatrice dorsale peut paraître longue, finalement plutôt discrète, souvent masquée par le soutien-gorge.

    Le muscle peut conserver une contractilité transitoire qui peut être gênante.

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